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La musique et la danse en Domfrontais-Pays Fertois

mardi 5 juin 2012

La musique instrumentale, notamment le violon, a occupé une place importante dans tout le Domfrontais avec un bon nombre de musiciens identifiés au cours du XXe siècle dans une diversité de communes. La zone de La Ferté-Macé se révèle beaucoup moins prolixe de ce point de vue. Les musiciens de routine n’y ont guère laissé de trace dans les mémoires, préfigurant le phénomène observé un
peu plus au nord, dans le pays du Houlme, où la
pratique musicale traditionnelle ne semble pas avoir
été en usage.

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Polka piquée - joué au violon par Ernest Bourré, de Saint-Fraimbault (61)

Les danses anciennes recueillies en Domfrontais sont, pour l’essentiel, des danses en couple fermé ou en cortège apparues au XIXème siècle : polka, scottish, mazurka et leurs dérivés (piquée, double...). L’avant-deux n’a guère laissé de traces, à la différence d’autres contrées proches (Avranchin, Ile-et-Vilaine, Mayenne...).

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Détail d’une noce à Domfront (61) en 1923. En haut, au violon, Alexis Fourré.

Dans le Domfrontais, le violon a été l’instrument encore dominant dans toute la première moitié du XXe siècle avec des grandes familles de musiciens : la famille Fourré, à Saint-Front, a ainsi compté près de trois générations successives de violoneux, de 1850 à 1957. Quelques musiciens marquants ont été rencontrés et enregistrés par les collecteurs des années 1970-1980 : ainsi André Grossot, de Saint-Siméon, et Ernest Bourré, habitant successif de Saint-Roch-sur-Egrenne puis de Saint-Fraimbault, qui avaient animé un nombre incalculable de noces à partir du début des années 1920 jusque dans l’après-guerre.

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André Grossot au violon. Détail d’une photo de noce dans le secteur de Passais-la-Conception. Coll. part.
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Aéroplane - joué au violon par André Grossot, de Saint-Siméon (61)

André Grossot possédait deux violons, dont il jouait tant de la main gauche que de la main droite, pour pouvoir toujours répondre aux sollicitations qui lui étaient faites, même en cas de blessure ! Dans l’entre-deux guerre, il rayonnait pour l’animation des noces du Nord de la Mayenne jusqu’au-dessus de Domfront en passant par le sud-Manche.

On compte aussi bien sûr des joueurs d’accordéon : M. Demeslay à Passais-la-Conception, Albert Mauger à Beaulandais... ou également André Grossot qui a d’ailleurs commencé son apprentissage en 1914 à l’accordéon avant de se mettre au violon en 1917.

Dans l’après-guerre, un certain nombre de ces musiciens de routine animateurs de noces raccrochent leur instrument. D’autres continuent un temps en s’adaptant. André Grossot s’était ainsi acheté un jazz mécanique dès 1937. Mais la concurrence des petits orchestres, tel que celui de Maurice
de Poret, se fait plus forte en répondant mieux aux attentes nouvelles du public. Ernest Bourré reprend un temps du service au début des années 1960 avec Le Trou Normand, groupe folklorique de Domfront. Lui ainsi que certains autres des musiciens mentionnés précédemment seront ensuite sollicités et invités à jouer régulièrement par les collecteurs au début des années 1980.

Le Domfrontais et le Pays Fertois

La chanson traditionnelle en Domfrontais-Pays Fertois

Les contextes de pratique en Domfrontais-Pays Fertois