La chanson traditionnelle
- Denise Homo, de Romagny (50)
- Mes amis c’est fini je ne veux plus boire, par Marie-Thérèse Maguet, du Teilleul (50)
- La première nuit de mes noces, par Madeleine Bouillet, du Mesnil-Gilbert (50)
- Ma belle-mère a de petits pieds, par Raymond Poupinet, du Fresne-Poret (50)
Les chansons qui ont été recueillies en Mortainais appartiennent au vieux fonds francophone qui s’est diffusé par la transmission orale, favorisant ainsi l’éclosion de multiples variantes mélodiques ou textuelles sur des mêmes thèmes. Contrairement à d’autres territoires, nous n’avons pas relevé en Mortainais de thèmes de chansons particulièrement récurrents ce qui montre une relative variété du répertoire. L’usage de la réponse dans les chansons n’y est pas connu, au moins pour la période récente. Ce système d’alternance dans le chant est nécessaire par exemple dans la conduite de danses chantées comme les rondes, forme chorégraphique la plus anciennement attestée connue. Cette famille de danse s’étant perdue depuis au moins plus d’un siècle dans le Mortainais, il y a fort à penser que l’usage de la réponse a disparu de manière concomitante.
- Cahier recueilli à Brécey (50)
- Les voici, les voià, les gars de la classe 46, chanté par Marcel Fontaine, de Parigny (50)
- C’est dans la ville de Rennes vive la classe, par Louis Champ, de Saint-Clément-Rencoudray (50)
Certains répertoires sont associés à des moments bien identifiés de la vie sociale. Ainsi des chansons de conscrits, encore bien vivantes dans nombre de mémoires, principalement dans le sud du Mortainais, aux franges avec la Mayenne et l’Ille-et-Vilaine. En fait de chansons, il s’agit plutôt de refrains ou de quatrains au ton bravache ou égrillard que les conscrits entonnaient sur les routes, de retour du conseil de révision ou lors de leurs tournées chez les conscrites de la commune. On retrouve ces ritournelles de jeunesse également dans l’Avranchin tout proche ainsi que dans les régions bretonnes frontalières. Elles sont par contre presque totalement inconnues ailleurs en Normandie où il n’existe pas forcément de répertoire spécifique associé à ces fêtes de conscrits.
- Cahier de chansons recueilli à Chalandrey (50)
- Dans mon pays, le rossignol y chante, par Thérèse Gaignon, de Brécey (50)
- Cahier de chansons recueilli aux Biards
Nous n’avons pas retrouvé par contre, au cours de nos enquêtes, le souvenir des chansons de filasse telles qu’elles ont été décrites par M. Joubin, ancien inspecteur de l’arrondissement d’Yvetot (76) dans les années 1850, qui était natif de Mortain. A l’occasion de la grande enquête sur les poésies populaires de la France, diligentée par le Ministère de l’Instruction Publique (plus souvent connue sous le nom d’Enquête Fortoul), il délivre en effet plusieurs chansons issues du Mortainais et évoque ces chansons de filasse, entonnées lors de la cueillette du chanvre en donnant pour exemple des thèmes comme La fille aux oranges ou As-tu point vu ma mie / Au bois, au bois, au bois . Le souvenir de ces grandes chansons de pleine voix a par contre été retrouvé auprès de différents témoins de la région de Pontorson, de même que dans les pays bretons avoisinants. Il ne faut donc pas désespérer d’en retrouver des traces au cours des enquêtes à venir !
- Complainte de Buais - cahier recueilli à Virey (50)
RSS 2.0