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La chanson traditionnelle en Domfrontais-Pays Fertois

mardi 5 juin 2012

Georges Sexis, chanteur de Saint-Fraimbault (61)La chanson traditionnelle recueillie dans le sud du Bocage Ornais appartient au vieux fonds francophone, qui s’est globalement bien conservé jusqu’à aujourd’hui dans l’Ouest de la France. Elle se distingue sans doute des répertoires du reste de la Normandie par une plus forte proportion de chansons à écouter - d’aucuns diront les « grandes chansons » - copieuses en couplets et aux sujets comportant souvent une certaine dramaturgie (filles mises au couvent, départ à la guerre...). Non pas que les chansons légères ou guillerettes soient complètement absentes, mais elles se comptent en nombre beaucoup moins important que dans le Mortainais tout proche, par exemple.

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Chanson extraite d’un cahier écrit par Germaine Prébet, de Saint-Michel-des-Andaines. Coll. part.

Parmi les chansons les plus fréquentes, au gré des collectes : C’était la fille d’un geôlier

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Par un matin je me suis levé - chanté par Daniel Roger, de Passais-la-Conception (61)
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Le jardinier du couvent - chanté par Françoise Echivard, d’Antoigny (61)

On retrouve les refrains de conscrits principalement dans les franges avec le Mortainais et avec la Mayenne, là où ces pratiques sont très vivantes : « C’est les gars de Passais comme en voit guère / C’est les gars de Passais comme on n’en voit pas... ». En remontant vers le nord et l’est, ces chansons « viriles » s’estompent progressivement. Une singularité du territoire tient à la présence de la chanson J’avons la gerbe, inconnue ailleurs en Normandie dans l’état actuel des recherches.

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J’avons la gerbe et le blé - chanté par Ernest Bourré, de Saint-Roch-sur-Egrenne (61)

De formule courte, elle semble avoir accompagné à Céaucé le rituel de la dernière voiture de gerbe à l’issue de la moisson. A Geneslay, elle est décrite comme étant entonnée, de retour à la ferme, au moment où on plaçait la dernière gerbe en haut du tas. Des collectes conduites ces dernières décennies en Normandie, seul le Pays de Caux a délivré une pratique identique de chants liés à la fin de la moisson, avec toutefois des textes beaucoup plus développés que ceux retrouvés dans le Domfrontais.

Le Domfrontais et le Pays Fertois

La musique et la danse en Domfrontais-Pays Fertois

Les contextes de pratique en Domfrontais-Pays Fertois